Mahajanga
Au cours de ces vacances, qui tombèrent à pic pour apaiser le stress inquiétant, surtout pour mon entourage, montant en moi lentement mais tout-à-fait sûrement, j'ai eu le plaisir de m'échapper de cette grande ville du centre de l'Île Rouge en direction de la côte Ouest, et plus précisément de Mahajanga (écrit aussi Majunga).
Pour parcourir les 570 km (compter 1h50 de route pour 100km!) qui séparent Tana de Mahajanga, il faut partir cette fois en direction de l'aéroport d'Ivato, arrivé à Ivato, suivre tout bonnement la direction Majunga par la RN 4. De là, les routes sinueuses des hauts plateaux te font traverser des paysages tous plus magnifiques les uns que les autres. Si la route est pénible, notamment pour ceux des passagers les plus sensibles, les décors parfois arides, les grands espaces, les vues dominantes sur des vallées qui possèdent parfois des espèces d'oasis au milieu de rien t'aident à garder le sourire tout du long.
Au fur et à mesure que l'on s'approche de la côte, la nature laisse apparaître peu à peu des palmiers, de vieux manguiers dont la densité augmente régulièrement jusqu'à atteindre une sorte de savane arborée, verte et accueillante. Nous sommes environ à 150 km de Tana lorsque ce changement se remarque de façon sensible.
Compte tenu que l'on roule vers l'Ouest, il est recommandé de ne pas aller en une seule fois jusqu'à Mahajanga, afin d'éviter les 3 dernières heures de route avec le soleil continuellement dans les yeux. Cela en devient dangereux tant la route est sinueuse et les risques d'accident, voire de troncs sur la route délicatement déposés par de gentils autochtones curieux de découvrir le contenu des voitures circulant par là, sont élevés.
Donc j'ai opté pour une pause dans une réserve nationale qui se trouve à Ankarafantsika (115km de Mahajanga environ) où logent lémuriens, aigles pêcheurs, et bien d'autres curiosités de la nature malgache que l'on peut observer moyennant finance dans la forêt (il y a des lémuriens nocturnes, notamment), ou en prenant un bateau. Mal organisé, les miens et moi n'avons rien pu faire de tout cela. En revanche, nous avons pu profiter d'une séance de 4x4 pour aller admirer le canyon, produit de l'érosion (pluie et vent).
Après s'en être mis plein la vue, nous sommes repartis vers notre destination finale. En à peu près 2h30 de routes (en moins bon état), de ponts flippants et un peu casse-gueules avec vue imprenable, cependant, sur des chutes d'eau magnifiques, qui seraient une dernière image parfaite si l'une des planches en métal gondolées venait à céder, nous touchons au but.
Petite ville du bord de mer au rythme tranquille, fortement peuplée par les karans (terme qui peut être péjoratif désignant la diaspora indo-pakistanaise présente depuis plusieurs générations), où les pousse-pousses concurrencent les taxi brousses et les autres usagers de route (voitures, poules, zébus, chèvres, villageois...). Au bout de la rue principale, nous touchons au but : la mer, que pare comme s'il se voulait le gardien de cette ville au charme tendre le plus vieux baobab de Mada...
Après une halte dans un restaurant où y sont passés consécutivement des accras, un mérou braisé et une tatin de mangue et sa boule de vanille, nous avons pris la route vers notre lieu de villégiature dont les détails te seront donnés bientôt.
Pour les quelques photos supplémentaires, reportes-toi à la colonne de gauche (My Picasa Albums, Trip to Mahajanga, Ankarafantsika et Mahajanga)